Angola - Politique/Page1

Politique

L'Angola est une république à régime présidentiel multi-partite, où le président occupe à la fois la fonction de chef de l'État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le parlement. L'Angola est passé d'un régime de parti unique marxiste-léniniste dominé par le MPLA (Mouvement populaire de libération de l'Angola) à un régime pluripartite à la suite des élections de 1992. Le président José Eduardo dos Santos remporta le premier tour avec 49% des voix face à Jonas Savimbi (40%). Il n'y eut pas de second tour. La guerre civile qui reprit, rendant le protocole de Lusaka inefficace, rend l'émergence de la démocratie incertaine et difficile.
La branche exécutive est composée du Président, du Premier ministre (actuellement Fernando da Piedade Dias dos Santos) et du Conseil des ministres, constitué de tous les ministres et vice-ministres du gouvernement. Les gouverneurs des 18 provinces sont nommés par le président. La constitution de 1992 définit les bases de la structure gouvernementale ainsi que les droits et devoirs des citoyens. Le système légal inspiré du droit portugais et coutumier est toujours considéré comme faible et fragmenté. Seules 12 des 140 municipalités hébergent une cour de justice. La Cour suprême fait office d'instance d'appel. La Cour constitutionnelle, prévue statutairement, n'a pas encore été mise sur pieds.
La guerre civile, qui dura 26 ans, a mis à mal les institutions politiques et sociales du pays. L'ONU estime à 1,8 million le nombre de personnes déplacées à l'intérieur des frontières, et à 4 million le nombre total de victimes. La mauvaise situation économique ne permet pas de soutenir les institutions sociales. Les hôpitaux et les écoles manquent d'équipement, et l'État ne fournit pas à ses employés les moyens nécessaires pour accomplir leurs tâches.

Pouvoir exécutif

Le président est élu par le peuple au suffrage universel pour cinq ans. Le Conseil des ministres et formé par le président.

Président

José Eduardo dos Santos (né à Luanda, le 28 août 1942) est de parents originaires de São Tomé-et-Principe, est le président en exercice de la République d'Angola depuis le 10 septembre 1979. Il est ministre des Relations extérieures du 11 novembre 1975 au 9 décembre 1978 et Premier ministre adjoint et ministre du Plan du 9 décembre 1978 au 10 septembre 1979.
Dos Santos, sans être élu, mais par désignation, succède au père de l'indépendance angolaise Agostinho Neto, mort en 1979, et devient secrétaire général du Movimento Popular de Libertação de Angola (MPLA) le 10 septembre 1979. Lors des élections libres et multipartites de 1992, dos Santos n'a pas pu mener son camp à la victoire face à l'UNITA et son chef Jonas Savimbi car aucun des deux finalistes n'obtiendra la majorité (49.57% des voix pour dos Santos contre 40.6% pour Savimbi) et un deuxième tour est exigé, mais la reprise des hostilités entre les deux camps des "frères" ennemis angolais fait basculer l'Angola dans le chaos d'une guerre civile qui fait 30 000 morts selon les ONG.
Dos Santos est fréquemment associé à la grande corruption et au détournement des fonds du pétrole provenant en grande partie de l'enclave du Cabinda (territoire contrôlé par l'Angola depuis 1975), et sa famille possède un important patrimoine surtout immobilier accumulé durant toutes ces années de pouvoir, dont des maisons dans les principales capitales européennes et des comptes bancaires en Suisse et dans d'autres paradis fiscaux offshore.
En 2001, il annonce vouloir passer la main s'il réussit à ramener la paix en Angola. Pourtant, après la mort de son grand rival Savimbi et le désarmement de l'UNITA, dos Santos est réélu à la tête du MPLA et reste au pouvoir.

Mouvement populaire de libération de l'Angola

Le Mouvement populaire de libération de l’Angola ou Movimento Popular de Libertação de Angola est fondé en 1956 pour lutter en faveur de la libération nationale de l’Angola. Combat qui aboutit à la proclamation de l’indépendance du pays le 11 novembre 1975 et l’accession à la tête de l’État du président du mouvement Agostinho Neto à qui succède, en 1979 José Eduardo dos Santos. Mais dès l’indépendance, tandis que le MPLA soutenu par le bloc de l’Est et Cuba accède au pouvoir, une guerre civile qui l’oppose à l’UNITA soutenue par les États-Unis, l’Afrique du Sud de l’apartheid et le Zaïre de Mobutu Sese Seko, éclate, pour ne prendre fin qu’en 2002 avec la disparition au combat de Jonas Savimbi le dirigeant historique de l’UNITA.
Il est membre de l'Internationale socialiste.


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